» Retour en enfance (Pupu)

Et cette noirceur qui de jour en jour embellit votre âme, a t’elle un nom ?

Aby venait tout juste d’arriver et pourtant, elle avait déjà cette impression que tous les ennuis lui tombaient dessus.
Etait-ce elle ou alors la malchance ?
Notre belle brune essayait en vain de combler ce dur ennui qui régnait autour d’elle, mais cela ne servait à rien. Elle s’ennuyait comme pas permis.
Abigaïl regarda sa montre, il était 13 heures, l’heure tout le monde mange ou fait la sieste dans une chambre de luxe.
Son regard fit le tour du grand parc, ce parc si grand qu’on ne pouvait même pas voir les grilles, ce parc où elle aimait bien rêvasser de cette vie qu’elle aurait méritée.
On dit qu’on n’a beau faire les bons choix, notre vie ne sera pas parfaite pour autant, à se demander si la vie parfaite existe vraiment.
Le vent doux et frais passa entre les mèches d’Abigaïl, l’ombre que produisait le grand chêne sur son visage l’a rendait encore plus belle. Certaines personnes sont plus belles quand le visage est reflété par le soleil, mais ce n’était pas le cas d’Abi, pour qui le visage était mis en valeur quand il était dans l’ombre.
Notre Wiston sortit une feuille de son carnet à dessin et commença à écrire ce qui lui passait par la tête.

« Plus fort qu’une haine grandissant en moi, une haine naissant en moi. Une rancœur au goût si amère que même les excuses de Jared Leto en garniture ne suffirait pas.
Une haine naissant en moi, une haine gisant dans mon être. Cette sensation du mensonge qui se prolonge et gagne tout ce qu’il reste de moi.
Je veux comparer mon corps et mon âme a une forteresse.
Attaqué de ce monde regorgeant de mensonge et de vérité.
Je me bats pour son sauvé mon navire, je suis le capitaine de ce navire, je suis le capitaine de mon âme.
Me battant contre cette obscurité, cette noirceur sans nom. D’après vous, il y a-t-il le bien d’un côté et le mal de l’autre ?
Moi, je me bats de manière absurde, sournoise et inapprochable. Combattante contre cette obscure claireté. Je me débats du bien comme du mal.
Quand le bien arrive, le mal suit & étrangement, ils sont toujours ensemble au point qu’a la fin, ils ne deviennent plus qu’un …
D’après vous il y a-t-il le bien d’un côté et le mal de l’autre ?
Moi je pense que non. On a inventé le bien et son contraire, la pluie et le soleil, mais ouvre donc les yeux. Les deux vont ensemble, sans soleil on ne pourrait vivre, et sans pluie non plus.
Tout ce qui est contradictoire se doit d’être complémentaire.
Dans chacun de nos actes, dans chacune de nos paroles se cache une part de bien comme il se cache une part de mal … »

La tête d’Abi se leva vers le ciel azur de cette si belle journée.
Dans sa tête, cette dernière phrase qu’elle venait d’écrire sonnait comme un écho dans sa tête « Dans chacun de nos actes, dans chacune de nos paroles se cache une part de bien comme il se cache une part de mal … »
* Ainsi je me servais gentiment de lui comme s’il s’agissait d’un simple pantin de bois. Trop aimable de ma part.
Mais que voulez-vous, voilà à quoi cela mène quand on est trop naïf, de plus avais-je vraiment le choix ? Quand on est livré à nous-même on brise souvent les lois.
Ah mon pauvre Aaron, si tu savais …
& la fille se sert du gars, le gars en question sauve la vie du père de la fille, et cette dernière reçoit la monnaie de sa pièce.
Et le pire dans tout cela c’est que je me servis de lui alors que je l’aimais. Pathétique. Comme est-ce que j’ai pu être aussi pathétique. *
Soudainement, Abigaïl aperçue sa jumelle qui se baladait dans le parc.

« Pupuuuuuu » L’interpella t’elle

Aby savait très bien que sa jumelle détestait ce surnom, mais il n’y avait rien à faire, elle ne pouvait pas s’empêcher de l’appeler comme ça. Le jour où elle arrêtera de l’appeler comme ça c’est qu’il y aura un vrai problème.

Purdey était étendue sur son lit du superbe hôtel des frères Cohen, seule. La demoiselle se permettait un instant de réflexion, parce que ça ne lui arrivait pas souvent. Je veux dire par là, que la jeune brunette ne passait pas ses journées à réfléchir sur son sort, sa vie, les choix qu’elle avait pu faire jusque là. La tête entre ses mains, elle se balançait doucement de droite à gauche, pensive. On aurait pu entendre les mouches voler. Puis, d’un bon, la demoiselle se leva et se dirigea vers sa luxueuse salle de bain. Penchée contre le lavabo, elle observa ses traits devant le grand miroir qui prenait la longueur totale du mur. Ses traits étaient fatigués, tirés, comme si elle avait passé une nuit blanche. Mais que suis-je bête, elle avait passé une nuit blanche. Toute la nuit, la jeune femme n’avait fait que tousser et re-tousser. De plus, un mal de crâne s’était révélé vers 4h du matin, empêchant la jeune femme de dormir. A cela, qu’une solution, la télévision. Le pire dans tout cela, c’est qu’elle n’avait même pas la « trousse de secours ». Là où se trouvaient tous les comprimés dont elle avait besoin. C’est-à-dire que Purdey tombait rarement malade, elle laissait donc cette affreuse trousse jaune poussin dans la salle de bain de sa sœur. Et pour une fois, elle regretta de ne pas l’avoir, cette trousse hideuse. Surtout qu’enfin, lorsque le sommeil la gagna & qu’elle se réveilla deux heures plus tard, Abi ne lui répondait pas. Elle entendait le téléphone à 3 mètres d’elle derrière la porte, et pas un bruit. Mais pourquoi bon dieu, avaient-elles décidé de fermer cette porte à clef ? « Bon Pupu, j’propose qu’on ferme cette porte. Je sais que tu détestes quand je me lève tôt le matin… Ce sera plus pratique pour toi. » Arrfff. Mieux valait ne pas se souvenir des raisons du pourquoi du comment. Après n’avoir fait que tourner en rond, Purdey se décida à la chose la plus censée à laquelle elle venait juste de penser : Allez à la pharmacie. Ni une, ni deux, la demoiselle s’habilla d’un jean et mis par-dessus ses bottes en daim. Elle enfila un joli chandail offert par une de ses tantes et prit le premier taxi qui passa devant elle.

« A la pharmacie la plus proche, merci. »

Aussitôt achetés, Purdey en profita pour aller au Starbucks Coffee, qui étrangement lui redonna l’appétit. Après un cappuccino « bien mérité », la demoiselle s’observa à nouveau dans la glace d’un magasin : elle avait le sourire aux lèvres et reprenait peu à peu des couleurs. Super ! Retrouvant la joie de vivre, elle en profita pour faire quelques emplettes. Eh bien ? C’était un des dictons de la demoiselle : « Sois belle et consomme ». Ne surtout pas se priver était aussi une de ses règles. Parce que, la demoiselle faisait partie de la catégorie de ceux qui avaient le droit de se permettre. Evidement, ce n’était pas beau de penser comme cela. Tous les gens sont égaux, mais à quel niveau au juste ? Ainsi, sans trop se poser de questions, elle jeta son dévolu pour une écharpe à soie rose, ainsi que quelques confiseries. Après tout, elle avait bien été malade et pouvait le mériter, non ? La seule trace de sa nuit restait peut-être sa voix, pas totalement remise du choc & légèrement enrouée. Aujourd’hui sur NY, il y avait des embouteillages. Afin de ne pas se faire expulser sur 5 mètres, la demoiselle prit la sage décision de passer par Central Park. Quel bel endroit tout de même ! Enfin, pas mal convoité par les couples et les vieilles personnes, aussi. Et la voilà, elle, en tenue de ville, avec des sacs dans les bras. « Pupuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu » A ce mot, Purdey tourna la tête ? Mais qui lui parlait ? Faisant un tour sur elle-même, la demoiselle ne mit pas longtemps à voir le visage de sa sœur qui lui faisait de grands signes. Bien sur ! Qui cela pouvait-il être d’autre ? « Pupu », tout de même ! Il n’y avait qu’elle pour l’appeler par ce surnom qu’elle ne trouvait pas du tout flatteur. Mais c’était sa sœur et même plus, sa jumelle et Pudy ne pouvait qu’accepter. Accélérant le pas en direction d’Abi, une fois à sa hauteur, elle lâcha ses deux paquets (le plus délicatement possible) et la prit dans ses bras. Après la nuit qu’elle avait passé, la jeune femme avait besoin de tendresse. Et même si ça étonnait son propre sang, elle s’en fichait pas mal.

« Abinounette ! Mais qu’est-ce que tu fous là ? T’es toute seule ? »

Un doux sourire sur le visage de Abigaïl, c’est qu'elle était contente de revoir enfin sa jumelle .
Elles avaient beau êtres dans le même hôtel et fréquenter les mêmes personnes , ce n’était pour autant qu’elle se voyaient tous les jours.
Pourtant l’hôtel n’était pas si grand que ça.
Mais bon déjà le simple fait de ne pas être dans le même étage n’était pas un atout.
Elles ne pouvaient ce voir que pendant les heures ou elles n'avaient rien d'important à faire , mais bon tout cela rester limité.
Normal Abigaïl collée au bras d'Aaron ou de G & Purdey collée au bras de Lucas (L'
&& étant donné qu'Aaron n'aime pas Lucas, ce n'est pas facile de se voir souvent.
Enfin bref, ne cherchons pas midi à 14 heures ☺
Notre Purdey sauta sur le cou de Abi avant de l’embrasser amicalement. Elle aussi avait l’air enjouer de le revoir.
Abigaïl plaça son bras sur le cou de cette dernière. Elles étaient si bien comme ça.
Quand notre belle petite brune lui demanda ce qu'elle faisait et si ça allait bien, elle ne sut pas trop quoi répondre.
Elle pouvait bafouiller un simple « ça va cool » mais quel intérêt ? Dire ça va alors que ne rien ne va ? Hypocrisie. Mieux vaut tout simplement dire que rien ne va, c’est bien mieux. « Ça va ? » « Nan & toi ? »  Mouais d’accord ça sonne pas trop, mais qu’importe ce n’est pas une poésie à ce que je sache.  Alors quoi lui répondre ? Un « ça peut aller » ou encore un « On peut dire ça comme ça » Le plus simple ne serait-il pas de faire la sourde oreille ? Genre «t’as dit quoi ? » ou « Hein ? Je dois avoir l’oreille boucher n’amouuur XD »
Bref. Pour la sourde oreille votez 1, pour la réponse négative qui sonne fausse votez 2 & pour l’hypocrisie votez 3.
Résultat des votes ? Toute suite après la PUB’

« Ca peut aller & toi ? »

Mentit-elle. En effet avec cette histoire d'Aaron-Gabriel, ça n'allait pas dans les meilleurs des mondes.
Avec Gabriel, elle ne savait pas tellement ou elle en est. Si elle doit prendre le risque de quitter Aaron pour un amour impossible.
Plus que de l’amour pour Gabriel . Et si c’était vrai ? Elle, lui ? Eux ?
Amour ? Amitié ? Les deux ?
Cela restait assez contradictoire. De toute façon tant qu’ils restaient ensemble, cela convenait à Abigaïl, Amour ou amitié, le principal étant de resté près de lui (l)

« J’ai mal dormi, j’ai fait la fête hier et du coup ce matin geule de bois –‘ »

En effet vu ce qu’il c’était passé avec Espe & Sean hier soir, elle devait prier que Gossip Girl ne soit pas dans les parages parce que sinon. Adieu réputation, adieu un peu tout.
Abigaïl regarda Pupu qui était assise près d'elle comme à l'époque.
Epoque ou après les cours elles allaient goûter dans le parc à côté de l'école, elles s'installaient sous un chatainier, et mangeaient des pains aux chocolats ou des croissants aux amandes.

« Tu glandes avec moi ? »

Demanda Abi en faisant une petite tête de cocker tout triste.
De toute façon, elle se doutait déjà de la réponse. Pourquoi refuser de rester avec elle, pour une fois qu'elle pouvait se voir. Cela serait bien futile.
Ensemble, bras dessus-dessous, que pouvait-il leur arriver ?

« Tu sais que je t’aime toi ? »