{ Why ? { Andrew }

Allaient ils finir l’un contre l’autre, collés serrés, entre les draps de soie blanche du grand lit de la jeune femme ? Se réchauffant l’un l’autre, de doux baisers brûlants ? Ca finissait toujours ainsi lorsqu’ils se retrouvaient. Comme une habitude, ou plutôt une évidence. Leurs corps s’attiraient, comme si ils étaient aimantés l’un à l’autre, comme si c’était inévitables, et leur regard ne cachait pas vraiment ce qu’ils désiraient l’un l’autre. Mais Roxanne n’arrivait pas vraiment à lire dans le regard mystérieux d’Andrew. Elle ne savait pas vraiment comment cela se passerait cette fois ci. Après de longs jours sans même s’adresser un mot, il était de nouveau dans sa chambre. Avait-elle envie de lui ? Là ? Maintenant ? Ce jour là ? A ce moment précis ? Sûrement, inconsciemment du moins. Cette passion, cette haine et cet amour à la fois qui les unissait depuis bien longtemps, ce lien fort qui les ramenait toujours à se revoir, c’était donc ça la passion ? Peut être, peut être pas. Roxanne ne savait pas vraiment. A la première question de Roxanne, le jeune brun avait répondu qu’il ne savait pas. Pouvait-elle savoir pour lui ? Elle s’était contentée d’hocher la tête, de s’asseoir sur le canapé et de l’inviter à faire de même, chose qu’il avait faite. A présent, ses yeux dévorait Roxanne, et la jeune femme ne se cachait pas d’imiter cela. Aimantés aussi, les yeux de Roxanne ne le quittait plus vraiment. Lui, son sourire en coin, ses yeux d’un charme fou, son visage au trait grave et doux à la fois. Il n’était pas repoussant, au contraire. Roxanne pouvait affirmer qu’Andrew était l’une des personnes à avoir le plus bouleversé sa vie. En bien, en mal ? Un peu des deux sûrement. Il y avait tout d’abord eut leur histoire, qui avait créé en Roxanne un tourbillon de sentiments, indescriptibles, et impossible à repousser à la fois. Elle avait été réellement heureuse avant de tomber de haut, lorsque le jeune homme l’avait repoussé, mettant un terme à ce que Roxanne avait pensé être l’histoire d’amour de sa vie. Encore un peu trop innocente à l’époque. Andrew l’avait changé, c’était un peu après sa relation avec lui, qu’elle avait décidé d’éviter de s’attacher. Trop peur de souffrir de nouveau, elle avait fait de son corps, un jouet vivant. Et Andrew avait d’ailleurs renoué avec ce corps, puisque souvent ils se revoyaient, et ne résister pas à l’attirance physique qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. De toute façon, à quoi servait-il de résister ? C’était tellement évident. Roxanne n’avait jamais compris ce qu’il se passait vraiment entre eux. Si les choses se termineraient brusquement, s’ils continueraient de se voir de temps à autre. Ce n’était pas la peine de savoir. Cela mettait sûrement un peu de piquant que de penser à chaque fois que c’était la dernière. Et il n’était pas question de poser ce genre de questions, non, Andrew n’avait pas besoin de connaître ses doutes. Cela serait presque montrer son attachement. Et bien trop pudique avec les sentiments, la demoiselle ne jugeait pas utile d’en parler. Cela se produisait, et c’était tout ce qui comptait. Rien d’autre. C’était Andrew, c’était tout. Pourtant ce jour là, il semblait différent, ou peut être pas. Mystérieux, il jouait peut être avec elle, une fois de plus ? Elle le saurait bien assez tôt. Après quelques secondes de silence elle n’avait pas put s’empêcher de demander une nouvelle fois quel était l’objet de sa visite. Elle voulait l’entendre de sa bouche, elle pouvait presque le deviner, mais peut être se trompait elle, peut être avait il tout autre chose en tête. Alors que la voix rassurante et séduisante à la fois du jeune Cohen résonna dans la tête de Roxanne, ses yeux traduisirent un sentiment d’étonnement. C’était le « Réellement » qu’il avait prononcé en bas de phrase, baissant d’un ton qui pouvait surprendre Roxanne. Il avait envie de la voir ? Elle ne pouvait pas vraiment s’en plaindre, quoi qu’elle en dise, Roxanne appréciait vraiment le jeune homme, le verrait elle encore si il en était autrement ? Non, sûrement pas, la jeune demoiselle n’avait pas l’habitude de s’encombrer de personnes qu’elle n’appréciait guerre. Avait-il envie de la voir simplement ou bien de la toucher ? Telle était la question. Mais cela importait peu. Elle avait simplement envie d’une présence, de quelqu’un pour lui dire ce genre de chose, surtout après la nouvelle qui l’avait bouleversé quelques jours plutôt. Et Andrew était là. Comme par hasard. Ou le hasard faisait extrêmement bien les choses, ou Roxanne ne pouvait pas se tromper en affirmant que c’était une évidence, et que rien ne servait de lutter contre le destin. Un sourire un peu plus visible s’était à présent emparé de ses lèvres, et elle ne put s’empêcher de le cacher quelque peu. Fière ? Elle l’était c’était certain, comme bon nombre de gens. Peut être pas au point d’être sans cœur. Elle laissa tomber sa main, sur le canapé à côté d’elle et effleura celle d’Andrew sans vraiment le faire exprès. Un frisson la parcourut. Etrange. Elle n’avait pas vraiment ressentit cela ces derniers temps, ça avait plutôt été comme si rien ne pouvait la refaire sourire de nouveau, alors que se passait il à cet instant précis ? Alors que leurs yeux s’amusaient à se lancer des regards mi tendre mi passionné. Roxanne n’aurait sut le décrire, le dire, ou même le mettre sur papier. Andrew savait comment lui faire tourner la tête, il détenait ce secret, sans vraiment que Roxanne ne puisse le savoir. Tous ces moments qu’ils avaient passés ensemble, il avait eut ce pouvoir sur elle, comment ? Pourquoi lui ? Cela restait encore sans réponses. Le temps les lui donnerait sûrement. En attendant, elle se laissa tomber contre le dos du canapé, poussant un léger soupire, à peine audible.

- Et bien tu me vois… Répondit-elle finalement trahissant dans la voix certains sentiments qui la submergeaient. Joie, peine, tout était mélangé en elle.

Elle se mordilla de nouveau la lèvre inférieure, c’était incontrôlable ça aussi, lorsqu’elle se sentait un peu gênée. Oui, étonnement aux côtés d’Andrew elle passait de la fierté à la gêne, de la joie à la peine, de l’excitation à l’euphorie. C’était ça qu’il provoquait chez elle, ce chamboulement, ce trop plein de sentiment, qui la rendait presque différente.