{ Vulnérable ... { Lucas }

{ Vulnérable ...

Feat Rachelle Johnson & Lucas Appleby

Seule. Voilà le mot qui traduisait parfaitement le ressentiment de la jeune rousse. Elle était seule, elle n’avait encore jamais ressentit cette solitude infinie, pourtant c’était bel et bien le cas. Ce coup de téléphone qui l’avait réveillé avait suffit à la rendre plus triste que jamais. Son père était mort dans la nuit, d’un accident de voiture. La seule personne qui ne l’avait jamais laissé tomber, qui était resté près d’elle alors que tout le monde l’avait laissé tomber pendant ses problèmes de drogues. Sa mère l’avait mis dehors, tandis que son père continuait de l’aider, il était le seul, à ne pas la renier, à faire son possible pour la voir sourire. A présent, il n’était plus là, il s’était envolé, elle était bel et bien seule. Elle marchait, sans vraiment savoir où aller. Son sourire expressif avait complètement disparu de son visage pâle, ses yeux ne pétillaient plus, au contraire, il traduisait la peine immense qui avait envahit Roxanne tôt dans la matinée. Elle était figée, son regard était fixé sur l’horizon, ne voyant pourtant pas grand-chose. Des tas de souvenirs douloureux l’envahissait. Son passé ressurgissait alors qu’elle avait mis tant de temps à repousser son passé, le plus loin possible d’elle. Elle marchait, machinalement, sans réel but. Elle ne savait pas où ça la mènerait, si ce n’est que l’air ne pouvait lui faire plus de mal. Son cœur se serrait dans sa poitrine, elle souffrait tellement. Comment ne pas pleurer à cet instant ? Roxanne le savait puisqu’aucune larme ne se frayait de chemins sur ses joues. Aucune. Elle ne pleurait pas. Elle n’était pas ce genre de fille, qui pleurait, se plaignait, ou demander de l’aide. Bien trop fière ? Ou bien trop seule. Bien sûr il y avait certaines personnes sur qui elle pouvait compter, mais elle n’était pas le genre de fille à demander de l’aide, elle se persuadait qu’elle pourrait arriver à tout surmonter, seule, et avec le temps. Pourtant à cet instant elle n’aurait pas refusé un brin d’affection, de tendresse, rien qu’un mot gentil, une présence. Mais Roxanne était perçue par beaucoup comme une fille facile, au sourire sincère et à la vie de rêve. C’était loin d’être le cas, mais elle n’avait aucun effort à faire pour faire croire cela à tout le monde, puisque rares étaient ceux qui creusaient pour mieux connaître la jeune femme. Elle aurait aimé tomber sur quelqu’un de réellement bien, qui aurait sut l’aimer, mais à trop souffrir, elle s’était laissé persuadée que l’amour n’existait pas, du moins qu’elle n’en avait pas besoin, ce qui bien sûr était faux. Mais elle essayait de s’en convaincre. Elle se stoppa lorsqu’elle aperçut Central Park. La dernière fois qu’elle avait vu son père, c’était ici. Son cœur battait tellement fort dans sa poitrine qu’elle avait mal, tous ses membres étaient tellement douloureux. Elle aurait tout fait pour se débarrasser de cette douleur, pour se réveiller de ce cauchemar. Était-elle vraiment seule ? Oui. Devant Central Park, ce jour là, à ce moment là, Roxanne était bel et bien, seule. Beaucoup de gens aurait fait demi-tour, mais elle non. Elle aimait tellement cet endroit. Elle devait affronter la douleur, elle aurait de toute façon à le faire tôt ou tard. Elle avança, d’un pas hésitant. Elle était presque sur le point de s’écrouler tellement la douleur qu’elle ressentait était forte à cet instant. Elle avait tellement mal. C’était tellement trop tout ça pour elle, cette fille si fragile dans le fond. Elle avança, traversant l’herbe verte que réchauffaient les rayons du soleil, c’était si beau cet endroit. Elle s’appuya contre un grand arbre, essayant de reprendre ses esprits, d’empêcher son cœur de faire sortir les larmes qui commençait à piquer ses yeux. Non, elle ne pleurerait pas, pas ici, pas maintenant, pas en public. Elle était bien trop forte pour cela. Elle le savait, même si ça faisait mal. Elle se laissa glisser le long du tronc, finissant assise, à terre. Elle rapproche ses jambes de son cœur et les entoura de ses bras dénudés. Son regard était perdu, triste, ses yeux pouvaient clairement montrer toute la peine qu’elle ressentait à ce moment précis. Son regard s’attarda sur une petite fille qui faisait du vélo, sûrement pour la première fois. Un homme, d’une trentaine d’année, se tenait derrière elle, l’enveloppant d’un regard protecteur. « Regarde papa, j’y arrive, toute seule ». Ces mots firent l’effet d’une bombe pour Roxanne. Elle se mordit les lèvres, retenant de potentiels sanglots. Sa vulnérabilité était sûrement bien trop visible. Dans Central Park, ce jour là, à cet instant précis, pour la première fois, Roxanne Johnson venait de perdre un être cher, venait de laisser ce voile de bonheur s’estompait. Elle était là, assise, au milieu du parc, comme une âme perdue, et surtout très seule…

Souvent l’être humain prend les choses pour acquises, mais finalement rien ne l’est, encore moins les relations humaines. Cela se voit bien, les routines qui s’installent dans nos vies, les gens qui y sont présents, on ne pense pas que les choses qui nous entourent peuvent à tout moment s’évaporer, s’en aller, ne plus donner signe, disparaître comme si elle n’avait jamais existée. Ce sentiment qui succède à cette disparition est assez douloureux, Roxanne aurait put l’affirmer. Son père avait finalement toujours été présent pour elle, parfois ils avaient été proches, parfois des différents les opposaient. Mais il était là, et elle l’aimait, aussi bien pour ses nombreuses qualités, comme son côté protecteur, sa douceur et sa compréhension mais aussi pour ses quelques défauts qui pouvait parfois les opposer dans des conflits. Pourtant aujourd’hui, l’amère sentiment qui trahie la perte d’un être chère était venue prendre place dans son cœur. De la tristesse pour cette perte, de la colère contre cette injustice, de la nostalgie pour tous ces souvenirs lointains et vivants qui envahissaient son esprit. Des larmes, c’est ce que tout le monde aurait versé, la réaction qu’auraient eut ces dizaines de personnes, présentes dans le parc. Ce n’était pas son cas, sans même savoir pourquoi. Sa respiration s’était accélérer, son souffle était devenu oppressant, rapide et saccadé. La douleur s’emparait de son être, de son cœur, de son corps, de son âme. Il était impossible de résister, de penser qu’elle pourrait s’en sortir seule. Non, elle était assise contre cet arbre, fixant le regard protecteur du jeune homme qui surveillait les premiers pas de sa fille sur son vélo. L’apprentissage de la vie se fait souvent sous l’œil protecteur d’un parent. Roxanne n’avait encore pas tout appris, et pourtant, ce qu’elle apprendrait à présent, elle le vivrait seule. Son père n’était plus là, ni pour l’aider, ni pour la comprendre ou même la conseiller. Et sa mère ne faisait même plus parti de sa vie, depuis un bout de temps maintenant. Que lui restait-il ? La solitude infinie, le goût des larmes refoulés et surtout, le chagrin qui s’affichait clairement sur son visage si doux d’habitude. Ses fines dents blanches mordillaient sa lèvre inférieure. Il paraît que ce sont les faiblesses des gens qui font toute leur beauté. On pouvait clairement qualifier la jolie rousse de magnifique ce jour là. Sans même le vouloir, elle était redevenue cette petite fille, si vulnérable que seul son père connaissait. En apparence si dure et sûre d’elle, Roxanne n’avait pas l’habitude de montrer quand ça n’allait pas, de seulement faire un faux pas pour laisser ses émotions se dévoiler au grand jour. Ce jour là, il n’aurait servi à rien de luter, elle s’en rendit rapidement compte lorsque les premières larmes apparurent dans ses yeux. Ils brillaient, et on pouvait y apercevoir tout les sentiments de chagrin et de colère qui traversait ses pensées. Cela ne servait plus à rien de jouer les femmes fortes, de faire comme si de rien n’était. Son père lui manquait, et cela serait toujours présent en elle, ce manque, cet absence, se traduisant par une douleur affreuse dans la poitrine. Des bras se seraient présentés à elle, elle s’y serait réfugié, seule la chaleur humaine, le réconfort de bras doux et tendre aurait peut être put l’apaiser un peu. Mais une fois de plus, Roxanne Johnson était face à solitude, certes pesante dans des moments comme ceux-ci. Elle tenta de ravaler ses sanglots, avec peine lorsqu’un bruit de pas dans l’herbe se rapprocha d’elle, doucement mais sûrement. Un jeune homme aux cheveux bruns et au visage doux se mit alors à son niveau, posant sa main sur son bras, caressant doucement de ses longs doigts celui-ci. Le seul contact d’une peau contre la sienne la fit tressaillir, c’était peut être la chaleur humaine dont elle avait besoin. Simplement une présence, comme si elle n’était pas si inutile que cela finalement. Ses fines lèvres se mirent en mouvement, captivant les yeux brillants de la jeune femme.

- Hey miss, cela ne va pas ?! Que se passe-t-il ?! Pourquoi pleures-tu ?!

Roxanne ne savait que répondre à cet inconnu, accroupi à ses côtés qui s’intéressait à elle, pour une fois. Elle plongea ses yeux foncés dans ceux clairs et apaisants du jeune homme et ne tenta plus de lutter contre la douleur. Sans savoir ce qu’il se passait réellement, sa voix grave, douce mais attachante venait de créer un chamboulement étrange en elle. Comme si il venait de lui redonner de la force, avec de simples paroles. La jeune femme fixait ses yeux, se refusant de s’en détacher, comme si, si jamais elle le faisait, elle retomberait dans cet état de solitude et de peine immense. Il n’arrivait pas à lui faire oublier le décès de son père, mais il pouvait l’aider, sans même la connaître. Et sans vraiment savoir pourquoi, pour la première fois de sa vie, Roxanne Johnson ne chercha pas à se montrer forte et sûre d’elle, elle décida de rester la fille vulnérable qu’elle était depuis le matin même.

- Je… Hésita t-elle. Il n’est plus là, il est mort… Dit-elle sans vraiment contrôler ses paroles. Je suis seule… Seule… Continua t-elle laissant à présent de fins sanglots se rependre sur ses joues rougies par la peine.

Il semblerait que la pudeur de se dévoiler n’est présente qu’avec les gens que nous connaissons vraiment. C’était certainement l’une des raisons pour lesquelles Roxanne était assise contre cet arbre, figée, laissant simplement de fines perles d’eau couler le long de ses joues. Elle souffrait et à cet instant, elle n’aurait jamais cru que l’une des personnes présentes dans ce parc ne s’arrête sur elle, choisisse simplement de s’intéresser à la demoiselle. Elle s’était finalement bien trompée. Il restait encore des personnes douces et généreuses, des personnes qui s’intéressent aux autres. L’aurait elle simplement fait elle, à la place du jeune homme qui s’était accroupie en face d’elle, la regardant tendrement, comme si réellement blessé de la voir ainsi triste. En fin de compte, personne ne s’était jamais vraiment intéressé à ses états d’âmes. Ses parents n’avaient pas vraiment sut la réconforter dans son enfance, son premier amour n’avait été présent que le temps de simple vacances et de ce fait, n’avait encore jamais eut à la réconforter. Les autres ne s’y été jamais vraiment attardé. Finalement, elle avait toujours vécu des histoires, aussi bien d’amour que d’amitié, basé sur le sexe et les bons moments. Qui avait été là pour elle dans les moments noirs ? Dans les moments où on se sent seule et complètement dévasté ? Tout le monde a besoin d’amis pour surmonter chaque épreuve, pour aider à se construire, à devenir quelqu’un. Elle n’avait jamais vraiment eut cette chance, faisant fuir les filles par son côté volage, et attirant les hommes seulement par son corps plutôt avantageux. Pas de véritable amitié, pas de véritables amours. Non. Il y avait bien sûr tout de même eut des personnes présentes pour elle, les frères Cohen avaient sut la rendre heureuse le temps de quelques semaines chacun, mais finalement, méritait elle de connaître le bonheur sur une période plus étendue ? C’était à en croire que non, puisque cela ne se produisait jamais. Le jeune homme brun au regard clair et attendrissant venait de la serrer contre lui. Roxanne fut quelque peu surprise, bien que trop étonnée pour se reculer, éviter cette étreinte. Elle n’en avait de toute façon pas envie. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle pouvait ressentir un picotement agréable dans son ventre. C’était l’effet des bras du jeune homme l’entourant et la serrant contre lui. Elle pouvait humer son parfum, sentir son souffle doux contre le creux de son cou. Ses pensées s’envolaient, la laissant simplement vulnérable et complètement apaisée dans les bras du jeune homme. Etrange, ce changement brusque en elle, il avait cet effet, qu’elle pouvait à peine comprendre, simplement ressentir. C’était comme ça, surprenant mais agréable, tout comme la réaction spontanée du jeune homme. Sa voix grave et douce laissé s’échapper quelques mots réconfortants, permettant à Roxanne de calmer ses sanglots. Il releva doucement la tête de la jeune femme, et ses doigts longs et délicats caressèrent doucement la joue pâle de la jeune femme. Elle avait beau remonter dans tous ses souvenirs, jamais quelqu’un ne s’était préoccupée d’elle comme cela, jamais personne n’avait sut la réconforter, ou simplement avait essayé, jamais personne n’avait eut cet impact bénéfique sur la jolie rousse. Ses lèvres bougèrent de nouveau.

- C'est rien miss, il faut arrêter de pleurer... Ce n'est pas jolie une fille qui pleure, et encore moins une fille aussi jolie que toi !

Ces mots firent bondir le cœur de Roxanne. Une réaction tout autant surprenante qui se produisit à l’intérieur de son être entier. Il fallait arrêter de pleurer. Il avait raison. Que lui prenait-il en plus ? De se laisser aller dans les bras de cet inconnu ? Qu’est ce qu’il était en train d’arriver à la Roxanne que tout le monde jugeait de trop sûre d’elle, de trop antipathique, de trop insensible ? D’habitude elle aurait sûrement réalisé son geste, se serait relever, repoussant le jeune homme et aurait quitté le parc, priant pour que personne ne soit au courant de cet épisode de sa vie, de cet instant où elle avait perdu le contrôle, où finalement elle était devenue vulnérable, comme elle se refusait de l’être en temps normal. Mais à croire que le beau brun qui caressait encore son doux visage avait l’effet de la retenir, comme si, avec lui, elle ne risquait plus rien. Comme si il n’allait pas la laisser tomber, comme si finalement elle le connaissait depuis bien longtemps, comme si elle pouvait s’autoriser à lui faire confiance, à ne pas être méfiante comme avec tous les autres. Pourquoi ? Pourquoi lui ? C’était simplement une question sans réponse. C’était comme cela, et la demoiselle n’avait ni l’envie, ni la force de fuir, au contraire, elle venait d’avoir le peu de tendresse dont elle avait besoin. Il venait simplement de lui montrer que quelqu’un pouvait être présent pour elle. Qu’elle n’était pas obligée de tout traverser seule. La fin de phrase du jeune homme, prononcée avec une pointe d’humour fit apparaître un doux et léger sourire sur les lèvres maquillées de la jolie rousse. Il la trouvait jolie ? Ou disait-il simplement cela pour la faire sourire ? Elle n’en avait aucune idée, à vrai dire, cela importait peu. Elle n’arrivait tout simplement pas à croire que grâce à cet inconnu, elle était passée des larmes à ce léger sourire, comme si elle était sur la bonne voie, sur le bon chemin, peut être même avec la bonne personne ? Ne tirons pas de conclusions attives, c’est ridicule. La vie est faite de rebondissements, certains sont plutôt agréables, d’autres le sont beaucoup moins, mais nous ne savons jamais de quoi est fait demain, et avec qui passeront nous ce demain, nous avons seulement le droit de désirer quelque chose, de le souhaiter.

- Je ne suis pas vraiment jolie… Répondit-elle plongeant enfin ses yeux dans le regard clair du jeune homme.

Simplement en plongeant ses yeux foncés dans ceux du jeune homme, elle n’avait plus peur, ni du futur, ni des conséquences de cet instant. Elle ne pouvait plus détacher ses yeux de ce regard attirant. Elle ne pouvait pas vraiment lire ce qu’il se passait réellement à l’intérieur du jeune homme, pourtant une certaine compassion, accompagnée d’une petite peine de la voir ainsi pouvait assez bien se ressentir. Il se laissa tomber à ses côtés, et finit par s’asseoir à côté d’elle, allongeant ses jambes. Sa main caressait la chevelure longue et ondulé de la demoiselle tandis que celle-ci ne put retenir sa tête de se poser sur les jambes du jeune homme. Que faisait-elle ? Elle-même ne se serait pas reconnue, et pourtant c’était bien elle, cherchant une sorte de réconfort auprès du jeune homme. Il caressait ses cheveux, produisant un léger frémissement dans la nuque de la jeune femme. Il lui faisait du bien, simplement. Il était là, et cela représentait tellement pour la jolie rousse. La voix du jeune homme se fit de nouveau entendre, toujours aussi doucement.

- Bon allez jolie rousse, dis moi ce qu'il ne va pas, même si je ne te connais pas, ton état me fait mal au cœur, je n'aime pas la tristesse...

Que répondre à cela ? La vérité ? Ce n’était pas le genre de Roxanne de dire ce qui n’allait pas, de simplement montrer ses sentiments, elle n’avait sûrement pas assez confiance aux gens pour le faire, mais les mots sortirent ce jour ci tout seul, comme si c’était évident, comme si toute méfiance n’était pas utile face au jeune homme dont elle s’imprégnait de l’odeur, commençant tout doucement à l’apprécier.

- Je suis désolée tu sais… Je ne suis pas comme ça d’habitude en fait… Avoua à peine audiblement. J’ai… Mon père est mort, cette nuit… Termina t-elle par lâcher.

Elle l’avait finalement dit, et ses yeux cherchaient à présent la lueur de réconfort qui se trouvait dans ceux du beau brun. Sa main ne put s’empêcher de s’agripper à celle du jeune homme, de façon étrange… Que lui arrivait-il ? Elle n’en savait rien. Elle serra la main du jeune homme un peu plus fort encore, baissant les yeux pour éviter de nouveaux sanglots de venir s’immiscer sur son doux visage. Une seule solution arriva à son esprit, changé de sujet, pour repousser la douleur. Elle ne voulait en plus pas ennuyer le jeune homme avec ses soucis, rien ne l’obliger d’être ici, peut être n’avait il pas envie, d’entendre la vie de la jeune femme. Elle mordilla sa lèvre une nouvelle fois avant de relever les yeux, fixant les traits du visage du jeune homme. Il était beau, à cet instant, elle put s’en apercevoir, les yeux libérés de ce voile de larmes. Elle sourit de nouveau, un peu moins légèrement, comme pour montrer que ça aller, que ça devait aller. De toute façon, elle n’avait pas le choix, cela ne le ferait pas revenir. Elle inspira profondément.

- Tu es toujours aussi gentil ? Le questionna t-elle.

C’est vrai, combien de personne à part lui, se serait arrêter et l’aurait réconforter ainsi, la serrant contre lui comme pour lui donner de la force ? Aucune sûrement… Il était alors différent, c’était certain, différent de tous les autres… Au moins à ses yeux à elle.

- Ecoute, je suis vraiment désolé pour ton père, je sais ce que cela fait de perdre un être important... Moi j'ai perdu ma grand-mère, il y a déjà deux ans, c'est vrai que ce n'est pas la même que de perdre un père, mais je dois avouer que j'ai bien souffère, mais ce n'est pas pour autant que je me suis laissé abattre, bien au contraire, je me suis renforcé, et maintenant je vais bien mieux. Au début, cela sera très dur, mais à la fin, cela cicatrisera, et tu auras de nouveau un joli sourire, sur tes douces lèvres... Et bien sur que si que tu es jolie, tu es belle comme un cœur, beauté...

Ces mots firent énormément de plaisir à la jeune femme. Personne n’avait encore jamais osé se livrer à elle, elle avait même finit par penser qu’elle était capable que de repousser les gens uniquement. Après tout, si ce n’était pas le cas, pourquoi alors les gens qui l’entouraient finissaient toujours par la laisser tomber. Elle n’avait jamais vraiment put compter sur une personne, à part sur son père, à présent décédé. Il avait été l’ange gardien, présent pour veiller sur elle, et à présent, il ne lui restait personne à qui se confier, personne pour l’écouter. Elle avait ressentit cette solitude immense, celle qui morcèle votre cœur, si brusquement, elle l’avait vécu, peu de temps avant de s’être laissé tomber sur cet arbre. Et il y avait eut le jeune homme brun qui était à présent en train de se confier à elle. C’était étrange ce qui se passait en elle tandis qu’il prononçait ces quelques mots. Une énorme compassion, un énorme remerciement intérieur. Elle n’était pas seule, et de plus elle était avec lui, avec ce jeune homme qui était capable de la rendre souriante, ou du moins de la faire arrêter de pleurer. Roxanne n’avait jamais osé se confier, elle était bien trop fière, et elle était persuadée que finalement, qu’elle l’ait fait avec Lucas, était le signe que le destin devait s’en mêler, qu’un lien devait se tisser entre eux. Les douces caressent apaisantes du jeune homme prirent fin, laissant Roxanne un peu déboussolée. Cela ne faisait que quelques instants qu’il était assis là, et déjà elle ne comprenait pas ce qu’il se passait en elle. Il avait retourné son être entier. Ce n’était pas réellement désagréable, au contraire, et on pouvait lire sur son visage à présent sec que Lucas lui faisait un bien fou, simplement par le fait d’être là, d’essayer de la comprendre, comme jamais personne n’avait vraiment essayé. Son index s’était posé sur les fines lèvres de la jolie rousse, et elle ne put empêcher un frissonnement de s’emparer de son corps tout entier. Que se passait-il ? Elle n’était pas le genre de personne à frissonner au contact d’une peau, à ressentir un chamboulement intérieur à la vue d’un garçon. Pourtant, elle ne pouvait décoller son regard tendre du visage doux et parfait du jeune homme. Elle s’imprégnait de ces traits, qu’elle voulait voir à chaque fois qu’elle fermerait les yeux. Elle voulait sentir cette odeur, si masculine et envoûtante à la fois qui lui allait si bien, elle voulait pouvoir le laisser la toucher encore des heures, ressentir ce frémissement agréable qui descendait le long de son dos. C’était ce dont elle avait envie à cet instant, Lucas. Mais elle repoussa cette idée de son esprit. C’était stupide. Que se passait-il ? Roxanne Johnson tout de même ! La plus volage des jeunes femmes de la ville sûrement. S’accrocher à quelqu’un, elle ne savait pas vraiment faire, elle avait simplement essayé de ne plus le faire après Gabriel. Et lorsqu’elle avait finalement laissé sa chance à Andrew, elle avait autant souffert. Les deux grands amours de sa vie s’étaient avérés n’être pas les bons, la laissant simplement seule et brisée à la fin. Elle s’en était remise, avec beaucoup de mal, et maintenant elle avait dépassé ce stade, se refusant simplement de parler d’amour. C’était beaucoup plus simple de profiter simplement de bons moments, avec des inconnus qu’elle ne voulait jamais revoir. S’attacher lui faisait peur. Aimer la terroriser. Avoir confiance n'était simplement pas évident. Pourtant, le jeune homme venait de changer quelque chose en elle, sans qu’elle ne sache vraiment quoi. Tout d’abord elle s’était confié, elle n’avait pas eut peur de lui avouer ce qu’il se passait, elle n’avait pas eut peur de laisser des perles se répendre sur ses joues. Chose qu’elle se refusait en temps normal. Cela voulait il dire qu’elle commençait à changer ? Pour quelles raisons ? Tout était encore flou en elle, finalement, seul l’instant présent compter, et collée contre le jeune homme, elle devait profiter. Peut être ne le reverrait elle jamais après ce moment, peut être n’en aurait il tout simplement pas envie, elle n’avait ni certitude, ni aucune idée de ce qu’il se passerait. Elle savait simplement qu’elle était bien, et que cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas ressenti cette plénitude à cause d’un garçon. Des années même. Elle souriait toujours, admirant chaque trait et courbe du visage du beau jeune homme. Attirant, il l’était, et Roxanne ne pouvait le nier. Elle se demandait même pourquoi il s’attardait sur elle ? Sur une personne sans vraiment d’importance comme elle. Il était sûrement simplement gentil et attentionné avec les gens. Devait-elle le prendre pour elle ? Ou était ce simplement sa nature ?

- Merci beaucoup… Finit elle par dire doucement. Je suis vraiment désolée pour ta grand-mère… Et aussi pour l’état pitoyable dans lequel je suis, continua t-elle. Tu n’as vraiment pas de chance… De me rencontrer alors que je suis dans cet état… Je suis forte d’habitude, je ne sais même pas pourquoi j’ai craqué… Pourquoi je te dis tout ça… J’ai l’impression d’un peu trop parler là… Avoua t-elle tout en fuyant son regard, un peu gênée de dire tout cela à une telle vitesse. C’est étrange, j’ai cette impression de pouvoir te faire confiance, sans même te connaître…

Il souriait, comme si cela le touchait. Elle n’en savait rien au fond, elle se demandait si il ressentait la même chose, cette attirance étrange, cette envie de le connaître, de ne plus le quitter. C’était simplement indescriptible. Elle chassa de nouveau cela de ses pensées, se refusant de mettre un mot sur ce sentiment inconnu encore. Elle devait être comme d’habitude, qu’est ce qui la poussait à devenir vulnérable et faible ? Mais à vrai dire, elle ne voulait pas se décoller du jeune homme, reprendre ses esprits, le saluer et partir comme elle l’aurait fait en temps normal. Il la retenait. Comme si c’était plus fort qu’elle. Comme si c’était une évidence, le destin, comme si il était impossible de luter. Il releva la tête vers le ciel, respirant l’air frais. Roxanne put s’apercevoir que son profil était aussi beau que son visage de face. Il était simplement réellement séduisant, et la jeune femme qui sommeillait en Roxanne ne pouvait le nier, il l’attirait, comme un émient. Mais ne serait ce pas déplacé de lui sauter dessus ? Et finalement en avait elle vraiment envie ? Tout était flou en elle, incapable de se décider, de choisir quoi faire. Ne rien faire, c’était sûrement la meilleure solution. Elle repoussa sa longue chevelure en arrière tandis que le jeune homme chercha de nouveau à croiser son regard. Son visage se rapprocha dangereusement de celui de la jeune femme. A présent, leurs lèvres étaient réellement rapprochées, et Roxanne ne savait ce qu’il allait se passer. C’était si tentant, mais à la fois si étrange. Les yeux de Roxanne fixaient tantôt ses lèvres, tantôt ses yeux clairs, et le jeune homme se mit à parler de nouveau, brisant ce silence qui s’était installé entre eux.

- Oui, je suis souvent comme cela, gentil avec tout le monde, voulant aider les personnes en difficulté, mais je dois dire qu'avec toi, c'est différent... Je sens une chose bizarre en moi, comme si mon destin était lié avec le tien, une force m'attire vers toi, mais je ne comprend pas la signification... Peut-être m'aideras-tu à trouver la solution ! Je suis confus, je ne me suis même pas présenter... Lucas ! Lucas Appleby...

Elle n’eut pas le temps de répondre. Dans un élan incertain, les lèvres du jeune homme vinrent se poser sur les siennes. A cet instant, plus rien ne comptait si ce n’est Lucas. Lucas Appleby, ce prénom résonnait dans la tête de la jeune femme tandis qu’ils échangeaient un de ces baisers, le premier, à la fois doux, sensuel et passionné. C’était rapide certes, mais tellement agréable. Qu’aurait penser les gens autour d’eux si ils avaient sut qu’ils venaient à peine de se rencontrer ? Roxanne s’en fichait pas mal. Elle mit tout simplement toute la passion qui se trouvait en elle pour rendre ce baiser magnifique, innoubliable. Et il le serait, elle en était sûre. Elle pouvait apprécier les lèvres douces et quelque peu sucrées du jeune homme. Elle aurait aimé que ce moment ne s’arrête jamais finalement, mais le jeune homme finit par rompre le baiser, quelques secondes après. Son visage à la fois perdu et joyeux traduisait une certaine incertitude. Roxanne ne savait même pas si elle était capable de répondre à la question, étais ce une bonne idée ? Mais cela venait de lui apporter tant. Jamais un baiser n’avait été pour elle aussi beau, doux et plein de sentiments. Elle n’avait jamais ressenti ce tourbillon intérieur, ce feu d’artifice agréable. Elle souriait, assez niaisement contrairement à ses habitudes. Ses lèvres fines reprirent le dessus sur son état de plénitude.

- Peut être que cela t’a aidé à trouver la signification… Répondit elle. Et si ce n’est pas le cas, je serai ravie d’essayer de trouver cette signification avec toi… De nouveau…Continua t-elle. Je… Moi c’est Roxanne Johnson.

Elle ne put s’empêcher. De toute façon, elle verrait bien la réaction du jeune homme. Elle approcha de nouveau ses lèvres de celle du magnifique jeune homme qui était assis à ses côtés et y déposa tendrement les siennes. Sa main se posa sur la nuque de celui-ci l’attirant à elle doucement. Elle ne voulait pas passer pour une fille facile ou même pour autre chose. Elle était complètement perdue, et jugeait beaucoup plus simple d’agir sous le coup d’une pulsion. De plus, elle aimait le contact de ses lèvres avec celles du jeune homme. Pourtant, à contre cœur elle se décolla de lui et le regarda droit dans les yeux, cherchant une réponse, une réaction.

- Je… Je suis désolée, finit elle par dire, sans vraiment savoir pourquoi.

Il avait tellement raison, tout cela avait eut besoin de sortir, d’être évacué. Elle avait ces dernières années, accumulé les mauvais moments sans jamais rien extérioriser. C’était le jour, celui où son corps réagissait face à la douleur. Elle n’avait pas choisi que ce serait ainsi et pourtant c’était comme cela. Elle s’était laissé emporter par les sanglots, et par le regard doux de Lucas Appleby. Elle ne le connaissait pas vraiment en réalité, elle pouvait simplement se fier aux quelques traits de sa personnalités qu’il voulait bien lui laisser découvrir, ce côté gentil, doux et attentionné en particulier. Elle ne savait pas si tant de qualités ne cachaient finalement pas un secret plus lourd. Elle ne connaissait rien de lui, son prénom et son nom seulement, ainsi que quelques uns des traits de son caractère. Elle pouvait aussi avouer connaître plutôt bien les traits de son visage qu’elle avait tenté de mémoriser, ne le quittant pas réellement des yeux. Il était beau, son corps athlétique, ses cheveux bruns peu coiffés, ainsi que ses yeux magnifiques. Beau, séduisant, tendre. Que pouvait-elle rêver de plus en réalité ? Peut être simplement que le jeune homme ne soit pas amoureux d’une autre. Mais que prenait-il réellement à Roxanne. Elle avait toujours décidé de ne pas s’accrocher, elle avait déjà tant souffert dans le passé, à quoi cela servirait d’en rajouter une couche. L’amour n’était pas pour elle, elle avait fini par s’en convaincre… Du moins jusqu’à ce jour ci. Car le jeune homme avait réussi à changer quelque chose en elle, comme si il s’agissait d’un déclic. A vrai dire, elle ne savait pas si elle avait raison de ressentir cela, si elle devait faire confiance à son instinct, écouter simplement son cœur et suivre la direction qu’il lui indiqué, en l’occurrence, Lucas Appleby. Il parrait qu’il ne suffit que d’une seconde pour trouver une personne spéciale, d’une heure pour l’apprécier, et d’une journée pour l’aimer. Etait ce donc réellement possible ? De tomber amoureux si vite ? De ne penser qu’à une personne, sans la connaître vraiment. Roxanne le vivait à cet instant précis ce moment. Mais ce qui restait gravé en elle, était qu’il fallait tout une vie pour oublier la personne à qui on se laisse aller, à qui on offre finalement tout ce que l’on possède, de son cœur à son corps. Etait ce donc raisonnable que de se laisser aimer le jeune homme ? Peut être pas, mais lorsque l’on parle d’amour, n’oublie t-on finalement pas la notion de raison ? Sûrement. Puisque Roxanne venait d’oublier tous ses principes. Toutes ces règles qu’elle s’était fixée, essayant au maximum de protéger son cœur encore si fragile. Lucas lui ferait il du mal ? La ferait il souffrir ? L’aimerait-il seulement sincèrement ? Elle n’avait aucune réponses, mais elle voulait y croire, foncer, ne pas envisager les conséquences si les choses ne se déroulaient pas comme elle le voulait. Peut être souffrirait elle, mais elle avait la sensation que Lucas en valait la peine, qu’il était le bon, celui qui pourrait guérir toutes ses peines comme il était en train de le faire à cet instant précis, celui avec qui les baisers ne cesseraient de produire cet effet de plénitude en elle, celui qu’il lui fallait, celui qui lui était destiné. Cela pouvait paraître égoïste de sa part que de vouloir le jeune homme pour elle, que d’espérer simplement en retour un peu d’amour, mais elle ne pouvait s’en empêcher, sinon, elle l’aurait forcément fait. Il lui conseillait d’aller de l’avant, de ne pas se retourner, pour ne pas fléchir sous le poids de la douleur, elle aurait aimé pouvoir être convaincue d’être assez forte pour cela, mais l’était elle réellement ? Était-elle la jeune femme forte et indépendante qu’elle prétendait être. Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Tout cela devenait étrangement flou et Lucas n’arrangeait rien. Ce parfum envoûtant qu’il dégageait faisait simplement perdre la tête de la jeune femme. Simplement ses mots étaient parfaits, étaient réconfortants. Il n’avait pas réellement besoin de la toucher pour savoir comment la faire sourire, comment la rendre heureuse. La naïveté dont la jeune femme avait fait preuve dans son enfance ressortait parfaitement au grand jour, finalement. Naïve, elle l’était. Mais elle voulait simplement laisser une chance à son cœur d’aimer. Peut être que Lucas était le bon, peut être pas, que risquait elle finalement ? Une nouvelle déception ? Elle pourrait survivre, comme aux autres, et l’enjeu d’une relation potentielle était trop important pour la laisser filer. Ses lèvres sourirent doucement tandis que ses yeux cherchaient une sorte de réponse dans ceux du beau jeune homme. Elle finit par répondre doucement.

- Cela soulage réellement mais je n’avais pas forcément envie de t’imposer tout cela… Tu dois sûrement avoir mieux à faire que de réconforter une pauvre fille peinée, je me trompe ? Demanda t-elle gentiment.

C’est vrai, pourquoi s’attardait il sur elle alors que des centaines de filles devaient probablement ne demander qu’à être consoler, ou serré contre son torse. Sa beauté faisait sûrement des ravages autour de lui, et pourtant il était là, à côté d’elle, ne la laissant surtout pas seule, réussissant à lui remonter le moral, si simplement. Le cœur de la jeune femme ne cessait d’accélérer dans sa poitrine, produisant des battements de plus en plus rapprochés. La cadence de sa respiration l’était tout autant, une chaleur agréable s’était emparée d’elle, peut être à cause du baiser qu’ils venaient d’échanger, peut être à cause de tout autre chose, de ce sentiment dont Roxanne ne voulait prononcer le nom. C’était si soudain que cela en paraissait fou, mais les sentiments restaient incontrôlables, impossible à freiner, à arrêter. Elle était en train de tomber sous son charme comme une vulgaire mouche. Des mots s’échappèrent des lèvres du jeune homme. Il ne comprenait pas comment elle pouvait être seule, et lui alors, n’avait il pas de petite amie, avec un caractère si proche de la perfection, tout autant que son physique. Il ferait tout pour être l’homme de sa vie ? Alors peut être que l’instinct de Roxanne ne se trompait pas finalement, peut être étaient ils fait pour être ensemble, c’était peut être une évidence, un signe du destin. Il posa une question qui fit bondir le cœur de Roxanne, comme si il avait prononcé le mot exact, coup de foudre. C’était alors cela, ce sentiment soudain d’être accroché à l’autre, de ne pouvoir s’imaginer sans lui. Il ne termina pas sa phrase, coupé dans son élan. Roxanne pouvait à présent entendre les battements de son cœur, forts dans sa poitrine. Elle était sur un petit nuage, ce qui n’était pas arrivé depuis si longtemps, comment une journée qui avait si mal commencé pouvait devenir si merveilleuse ? Avec Lucas simplement. Elle hésita quelques secondes et rompit le court silence.

- Je n’y croyais pas… Avoua t-elle doucement. Jusqu’à maintenant. Je… Je pense … Hésita t-elle. Je pense que ce que je vis en est réellement proche, avoua t-elle apeurée d’avouer cela pour la première fois. Je crois que tu es différent Lucas et que tu… Tu as changé quelque chose en moi, je… Je me sens capable d’aimer…

Elle n’avait pas hésité une seconde avant de dire cela et maintenant ses mots résonnaient dans sa tête, allait elle le faire fuir ? Elle espérait sincèrement que non. Elle ne le supporterait sûrement pas, il était bien trop important pour elle à cet instant. Pourquoi lui ? Pourquoi elle ? Pourquoi ce jour là ? Ces questions restaient sans réponse, mais le cœur de Roxanne n’en avait pas besoin pour se sentir revivre, comme lors d’un premier amour…