Roxanne Johnson
RELATIONSHIIP* YOU KNOW ME DARLING ?: SUJET ? : OPEN * POPULARITE _* : (100/100)
| Sujet: { Qui suis je ou plutôt qui es tu ? { Edward } Dim 28 Sep - 11:59 | |
| { Qui suis je ? Ou plutôt qui es tu ? Feat Roxanne Johnson & Edward A. McAdams
* Cette odeur, un mélange de vanille, ou peut être bien de noix de coco, peut être même les deux, liées à l’odeur de mon shampoing et du lait pour le corps avec lequel j’enduis ma silhouette, me suit partout. Oui, c’est odeur, c’est un peu moi, une pointe de sucré, de mystère et de douceur. Ce parfum me convient presque, il manque simplement la goute d’acidité que pourrait venir ajouter ce parfum aux agrumes qui n’est encore jamais sortie de sa boîte. Un cadeau, d’un inconnu. Un jour il a été déposé devant la porte de ma chambre, un petit mot l’accompagné, une signature suivait une phrase de remerciement, ajoutant que me revoir serait une bonne chose. Mais si seulement j’avais su à qui appartenait ce nom… Ca ne m’avais pas vraiment gêné de ne pas le savoir, j’avais simplement ramassé le parfum, l’avait callé entre les quelques autres qui sont déposés dans l’immense salle de bain de ma suite et avait jeté le mot à la poubelle. Encore aujourd’hui, je serai incapable de me rappeler le nom écrit sur cette petite carte. En fait ça n’a pas d’importance, tout comme la touche d’acide qu’il manque à mon odeur, cette odeur que les gens retiennent de mon passage. Rien n’a d’importance. L’importance n’existe pas. Ce sont nous humains, qui choisissons ce qui est plus utile qu’autre chose, ce qui a vraiment de l’importance et ce qui n’en a pas. Mais finalement, ça n’est qu’une idée. Chacun de nous ne considérons pas les choses avec la même importance. Loin de là… De toute façon, on s’en fiche un peu. Ce n’est encore que des tonnes de choses qui se baladent dans mon esprit, sans aucun sens. C’est tout le temps comme ça lorsque je n’ai pas bu. C’est sûrement cette raison qui me pousse à boire, mais ce n’est pas la seule. Je ne devrais plus boire à ce jour, à croire que mes parents ont payés une cure pour rien. Mais c’est si bon de pouvoir oublier ses problèmes dans un verre, puis dans un deuxième, ainsi de suite. Et c’est si bon de se laisser aller dans les bras d’un inconnu, ce qui est presque impossible lorsque je ne suis pas saoule. L’alcool est mon ennemie, mais je ne peux m’en passer. En fait, non, je peux m’en passer, je n’en ai tout simplement pas envie. Quel gâchis dirait ma mère si elle ne m’avait pas renié pendant ma cure. De toute façon le seul parent que je voulais rendre fier est mort il y a quelques jours. Peut être est ce le signe que je suis bien trop égoïste et nulle pour être aimée, d’un père, ou même d’un homme. Stop. C’est dans ces moments là, où mes pensées deviennent pessimistes qu’il me faut un verre, mais soyons réalistes, mes yeux qui fixent la pendule envoie un message à mon cerveau. Il est trop tôt pour boire voyons. Mon corps n’a qu’à obéir à mon cerveau, pour changer. C’est si compliqué… D’être tout le temps forte, je n’y arriverais sûrement jamais. Ou bien si. Je serai là pour le voir, moi, contrairement à ce géniteur, tué dans un accident de voiture par un homme complètement ivre. Oui, finalement l’alcool me fait tant de mal, tout autant qu’il en fait autour de moi, mais je suis Roxanne Johnson, et tout le monde le sait, l’alcool et moi ne sommes plus qu’un. J’ai besoin de ça. C’est une nécessité, c’est important. *
Roxanne détourna ses yeux de la pendule murale qui affichait neuf heure trente du matin. Elle ne s’était ni réveillée tôt, ni réveillée vraiment tard. Elle était assise sur l’immense lit de sa suite, les bras croisé, essayant de se donner de la force, encore une fois. C’était si dure pour elle ces derniers jours, la mort de son père l’avait profondément bouleversée bien qu’elle n’en ait parlé à presque personne et qu’elle disait toujours que tout allait très bien. Les gens qui la connaissait pouvait lire dans ses yeux le mensonge, mais elle ne répondrait sûrement pas si il affirmait qu’ils savaient que ça n’allait pas et qu’ils voulaient savoir pourquoi. A quoi bon insister alors ? Elle baissa les yeux et attrapa d’une main plutôt décidée ses escarpins noirs, pour les enfiler rapidement. Cela allongeait un peu plus encore ses jambes, déjà interminables, dénudées. Son petit short moulant s’arrêtait à peine sous ses fesses et le débardeur noir qu’elle avait enfilé dessus moulait tout autant sa poitrine avantageuse. C’était une tenue à la fois confortable et simple, pourtant courte. Roxanne n’était presque vêtue que de ce genre de mini short en jean et de débardeurs. Elle était loin d’être compliquée, loin d’être accro aux grands couturiers. Son goût pour la mode ne prenait pas tant de place dans sa garde de robe, au contraire. Dessiner des modèles lui plaisait bien plus que de se vêtir avec. Elle poussa avec ses bras sur le lit, pour se lever et sortit de sa chambre, décidée à avaler quelque chose. Elle avait prit son carnet à dessin avec elle, une subite envie de travailler son art du dessin ? Peut être bien…
* Le dessin est un art à la fois subtile et stupide. Personne ne se doute que les filles comme moi ont une passion artistique, les gens ne me voient de toute façon comme une alcoolique nymphomane. Je ne le suis pas, au contraire. Enfin, peut être que si dans le fond. D’habitude je me contente de dessiner mes modèles, mais en avance sur mon travail, j’avais envie de dessiner ce que je ressentais. Ce n’était pas simple, je ressentais un peu un trou noir. J’étais vide de toute sensations ce matin là, mais l’inspiration était tout de même au rendez vous. Il paraît que les meilleurs artistes sont ceux qui souffrent, leurs œuvres sont sois disant bien plus touchantes, c’est peut être le cas. La jeune fille accroupie qui était dessinée sur mon carnet pouvait faire passer le message qui ne voulait pas sortir de mes lèvres. On pouvait lire dans ses yeux la peine immense qui submerge mon cœur, la larme qui coulait le long de sa joue pouvait traduire cette pudeur, une seule larme. Moi je suis capable de n’en verser aucune. Tout le monde peut penser que c’est parce que je suis forte, ce n’est pas l’unique raison. Je n’ai simplement pas envie de me dévoiler, de montrer ce que mon cœur ressent. Je préfère laisser croire que je n’ai pas de cœur, c’est bien plus amusant. Le serveur avait déposa sur la petite table que j’occupais un jus d’orange et un muffin. Un muffin au chocolat. Mes lèvres croquèrent dedans tandis que ma main droite continuait les gribouillages qui donnaient un certain style à ce dessin assez sombre. Pauvre fille aurait put dire les gens qui verraient ce dessin, mais la pauvre fille, c’est celle qui dessine plutôt… J’étais assez concentrée, je n’entendais pas vraiment le brouhaha qui m’entourait dans la grande pièce où tout le monde descendait déjeuner. Pourtant une silhouette qui s’était stoppée devant ma table avait prononcé quelques mots. Je n’avais pas vraiment entendu en fait. Un sourire désolé se plaqua sur mes lèvres. Très léger tout de même, ce sourire. *
- Pardon, tu m’as parlé ? | |
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